L’augmentation du prix de l’énergie touche l’ensemble des Français et des Françaises en ce début d’année 2022. En hiver, le chauffage est l’un des postes de dépenses les plus importants des ménages. Des solutions simples permettent de réaliser des économies sur sa facture : pour les personnes habitant en copropriété, l’Individualisation des Frais de Chauffage (IFC) est primordiale.
Retrouvez l’interview d’Emmanuel Croc, Président de Groupe OCEA par Chaud Froid Performance.
L’individualisation des frais de chauffage à la peine
Aujourd’hui, 4,8 millions de logements dans l’habitat collectif et la copropriété
Devraient être équipés de l’Individualisation des Frais de Chauffage (IFC), obligatoire depuis 2020.En réalité, seuls 34% des Logements l’ont été. Le point sur les enjeux avec Emmanuel Croc, vice-président du Syndicat professionnel de la mesure et président du Groupe OCEA.
Chaud Froid Performance : Quels sont les enjeux liés à l’Individualisation des Frais de Chauffage (IFC) ?
Emmanuel Croc : Les prix de l’énergie (gaz et fioul, principales énergies du chauffage collectif) connaissent une forte hausse et le respect des engagements climatiques de la France suppose des mesures fortes qui, pour être efficaces, doivent s’accompagner d’une modification des comportements.
Entre le 1er janvier 2021 et 1er octobre 2021, le tarif du gaz a augmenté de 51 %. En conséquence, ce sont les particuliers qui accusent les frais du retard de déploiement de l’IFC et se privent en moyenne d’une économie de 15 % sur la facture de chauffage (données 2018 issues de l’ADEME).
Un logement français de 67 m2 (selon l’Insee) consommait 850 euros de chauffage par an avant la hausse récente du prix du gaz. On passerait donc à une facture moyenne de 1200 euros… C’est considérable.
Chaud Froid Performance : Une gestion centralisée ne suffit donc pas ?
Emmanuel Croc : Même si le chauffage fait l’objet d’une gestion centralisée, via une chaudière collective, les ménages peuvent être acteurs de leur consommation de chaleur et participer à la baisse des émissionsdeCO2, à condition de disposer d’outils leur permettant de comprendre leur consommation (des compteurs de chaleur connectés), de régler leurs radiateurs (via des robinets thermostatiques) et de changer leurs comportements en fonction de données fiables pour leur logement.
Ils y seront d’autant plus enclins que chaque euro économisé leur revient et ne tombe pas dans le pot commun de la copropriété.
Chaud Froid Performance : Quels sont les freins à la généralisation de l’IFC et comment les lever ?
Emmanuel Croc : Craindre de ne pas rentabiliser l’investissement de départ n’est plus un argument puisque nous, professionnels, avons la capacité d’investir à la place de la copropriété, en lissant sur la durée de vie du matériel, qui est de 10 ans, son remboursement.
Equiper un logement moyen coûte 40 euros TTC par an. La copropriété n’a pas à investir .
Au départ et dès la première année, un copropriétaire peut faire entre 130 et 200 euros d’économie. Le principe est simple : c’est un principe de responsabilité et d’action individuelle.
Un robinet thermostatique coûte 60 euros. Au vu des enjeux, le retour sur investissement se réalise dans l’année. En outre, l’IFC est vertueuse en soi car elle va inciter à réaliser des travaux d’amélioration du logement, comme le remplacement des fenêtres ou des radiateurs, dont on verra le bénéfice immédiatement.
Pour lever tous les freins, il convient également de faire preuve de pédagogie et de bien expliquer le fonctionnement des unités de consommation mesurées (à la place de kWh). Il faut aussi rassurer le syndic, qui craint davantage de travail et de complexité dans la gestion. Nous essayons de simplifier les démarches et mettons à leur disposition des plateformes téléphoniques afin de les accompagner. Le syndicat a mis en ligne un site d’information : www.mon-chauffage-équitable.fr.
Pour mettre en place l’individualisation des frais de chauffage dans votre copropriété, faites appel à OCEA Smart Building dès maintenant : contactez-nous !
